jeudi 16 avril 2020

le semis 2020

Bonjour tout le monde!

En 2015 je vous avais fait un article sur le semis. Avec ma vision du moment et mon "peu" d'expérience sur les alternatives.... Aujourd’hui forte de mes essais, réussites et déconvenues , je reviens pour vous en parler de nouveau.

Avec quelques changements car ma façon de cultiver a évolué, plus grande surface, une vision bien plus autonome que lorsque je n’avais qu’un potager en carré il y a quelques années et une vue bien plus terre à terre sur beaucoup de choses. Aujourd’hui je fais beaucoup, beaucoup plus de plants qu'avant et il s'est avéré que j'ai eu besoin de certains équipements au vu de la place que j'ai de libre pour faire pousser mes semis.

Donc je reprends:



Les graines:

Concernant les graines rien n'a changé, j’achète toujours des graines de variétés anciennes et biologiques. Comme je suis de nature curieuse, chaque année amène avec elle son nouveau lot de test de variétés et espèces.
Néanmoins je suis beaucoup plus regardante sur les semenciers. J’ai beaucoup appris avec le temps et surtout à me méfier de ces institutions qui prônent la protection de la biodiversité mais qui, en coulisse, se permettent des choses inhumaines et qui vont à l'encontre de la biodiversité et du respect du vivant, qu’ils soient végétal, animal (humain compris). Il y a aussi ceux qui ont une qualité de graines plus que médiocre, avec des taux de semis réellement minable, et j’ose le dire. 
J’ai appris a mes dépens et maintenant je me concentre sur certains semenciers seulement, souvent de très petites structures familiales qui font un travail de qualité et qui méritent qu'on les fasse travailler.
 Et depuis le temps j'ai aussi récupéré mes propres semences d'années en année et je dois dire que je suis ravie. Car au fur et à mesure du temps ces variétés se sont acclimatées et sont devenus extrêmement rustiques et prolifiques.
Toute pousse, sans engrais, sans travail du sol, avec peu d'arrosage (seulement s'il y a une sécheresse qui dure pendant des semaines et si cela commence de sécher sous le paillage). Notre travail à nous, jardinier, ne devrait pas être de donner de l'engrais et de l'eau. Les "mauvaises herbes" n'ont pas besoin de nous. Nous avons affaiblis nos végétaux en les chouchoutant. Depuis que je les cultive sans les aider, elles produisent bien plus qu'avant. Je me contente de couvrir le sol et de laisser la Nature faire.

Les contenants de culture :
J’ai essayé avec de la récup, ce qui est de plus en plus difficile aujourd’hui car les jardineries de chez nous ont toutes leurs poubelles placées derrière de hautes grilles de 3 mètres, sous surveillance caméra et avec un panneau stipulant clairement qu'il est interdit de s'y servir sous peine de poursuite judiciaires.
Sur les petites annonces c'est de plus en plus vendu et non donné, à des prix fous.
Quant à se servir dans les poubelles des cimetières comme on me l'a suggéré... ici le surnom sympathique des personnes qui le font  c'est "les pilleurs de tombe" c'est très mal vu (j'habite dans un petit village) et surtout, si on est, comme moi, sensible aux énergies, on évitera de se servir dans un endroit comme un cimetière....
Autre problème dans la récup on a souvent des pots hétérogènes et il est difficile de tout caser sur une table ou de trouver la bonne taille de pot.... et la qualité des pots est souvent médiocre (pots très fins qui se cassent facilement et ne durent pas).
Concernant les pots en papier journal. J’avais essayé par acquis de conscience, c’est fastidieux à faire, et cela ne tient pas l’humidité, et surtout comme d’autres pots de « récup » ce sont surtout de toutes petites contenances, les plants de tomates ou de piments ont besoin d’espaces. Je n’ai de toute façon jamais eu confiance dans les encres et les constituants du papier même avec les journaux dit « écologiques ». Je n’achète, ne reçois aucun journal, de fait cette alternative m’est inutile.
Les boites a œufs, colorées, ne m’inspirent pas confiance et la contenance est ridicule. Comme je n’achète pas d’œufs, grâce à nos poules, je n’ai pas ce type de déchets à la maison.
Les contenants de viande ou de polystyrène c’est pareil. Ils servent une fois, voire deux mais très vite sont à jeter, et comme, là encore je n’achète pas emballé… je n’en ai pas. De plus le semis en terrine a ca de déplaisant que souvent les plantules se touchent les unes les autres rendant le rempotage délicat (arrachage de jeunes racines….)

Les rouleaux de papier toilette, même problème que le journal, ne tient pas l’humidité et de contenance très réduite. Sachant que je penche de plus en plus pour une alternative à ce « papier confort » qui n’existe que dans les pays dit « civilisés ». Je suis déjà aux lingettes lavables pour la petite commission et je pense passer au lavage pour le reste. Donc en gros bientôt je n’en aurais plus non plus.
Les gobelets… j’avais testé en écoutant les dires de certaines personnes, qui expliquaient les garder depuis des années. J’ignore comment ils ont fait, les gobelets sont fragiles et je les considère comme non réutilisable. Polluant à souhait.
Les contenances des systèmes de récup étant en général vraiment réduites (je pense au journal, rouleau de papier toilette, boite a œufs) il faut vite passer a un rempotage dans autre chose et de façon précoce.
Le fait de mettre du carton, de l’encre ou du papier dans la terre d’année en année me semble un peu léger du côté écologique…
Et bien entendu le fait que je n’ai plus ce genre de déchets à « valoriser », ces alternatives me sont inutiles.
Bref comme vous le voyez j'ai expérimenté pas mal de solutions et je dois dire qu'avec le nombre de plants et le peu de place que j'ai, j'ai préféré prendre une solution pratique, lavables, réutilisable sur le long terme mais, il est vrai, moins écologique que le presse motte. (Mais si on réfléchit à l’énergie et aux matières que demande les journaux, emballage d’œufs …)
Le presse-motte
Alternative que j’avais testée sans réussite mais que je pense reprendre, le presse-motte. C’était un presse motte que l’on m’avait prêté, une seule motte, un objet vert, en plastique. Pas pratique. Jusqu’à ce jour je n’ai pas réussis à faire tenir les mottes, au fil des jours elles s’effondraient… ce qui est rageant vous en conviendrez…. Il faut donc trouver le mélange précis de matière et d’humidité. Mais comme la, c’est du durable et zéro déchet, je pense réessayer. On en trouve à plusieurs mottes et en métal, donc durable.

Aujourd’hui :
J’ai investis dans des plaques de cultures et des godets de gamme professionnelle qui est un gage de durée dans le temps et au vu de la qualité ils vont me durer une vie. C’est vrai, j’en conviens c'est du neuf, comme on me l'a, de façon agressive et démesurée, fait remarquer sur internet. Mais c'est du durable, que je lave et réutilise chaque année et plusieurs fois par an pour le potager, les boutures etc…

Les plaques de culture :

pourquoi des plaques de cultures?
 plaque de culture de 54 alvéoles.

Parce que c'est pratique. Un gain de place évident, peu de terreau utilisé, du moins, moins qu’avec toute une ribambelle de godets carrés. Facile à déplacer, en un geste je déplace entre 35 et 104 plants.
J’ai acheté des plaques de 35, 54, 104 trous, ce qui me permet de semer tout ce dont j'ai besoin... moins il y a d’alvéoles et plus les « emplacements » sont gros. Dans les plaques de 104 trous je sème le basilic par exemple, dans les 35 trous,, les courges et dans les 54 les piments, tomate, laitues…. Les alvéoles sont assez grandes pour laisser du temps à la plante pour démarrer. Ensuite je rempote en grands pots et c’est tout. Autant vous dire que cela rentre sur une seule table a l’intérieur et sur l’étagère a l’extérieur. La place que j’ai de disponible est suffisante même si je décide de faire 70 plants de tomate comme l’an dernier. Si je devais faire ça en godet "normaux" la place serait vite occupée.


En 3-4 plaques je fais tous les semis dont j’ai besoin, gain de place, facilité de déplacement, simplicité d’arrosage… et durable donc.

Les godets hauts
Pourquoi des godets hauts?



Les godets standards sont souvent petits, et les plants n’ont pas le temps ou la place de s’étendre à leur aise. J’ai donc acheté des godets d’horticulture de 22 cm de haut sur 10.5 cm de côté. Dans le même temps j'ai pris des bassines solides. Ainsi avec cette forme de godet long et les bassines rectangulaires, je peux faire entrer dans chaque bassine 12 plants de légumes (ou de fruitiers issus de semis) ayant besoin de temps, de place pour le système racinaire (toutes les courges, piments, poivrons, aubergines, tomates.) et de chaleur (semis en intérieur). Étrangement le prix des pots en qualité professionnelles est inférieur aux prix des godets en vente en jardinerie pour particulier (la qualité étant moindre elle aussi).
J’avais eu la chance de tomber sur une promotion à ce moment-là, le prix était donc encore inférieur.
J’apprécie beaucoup cet investissement qui me change la vie.
Pour les autres légumes la meilleure alternative reste le semis direct ;) .

 semis 2018, le chaos.





 semis 2020








 Plus long que large, la plante a toute la place nécessaire pour épanouir son système racinaire.

bébés fruitiers issus de semis année 2020, même système.


Etiquetage
Concernant les étiquettes, j’ai testé pas mal de choses-là encore, et pas de miracle, j’en suis resté avec mes étiquettes en plastique colorées, qui me servent d’année en année. Un crayon à papier, une gomme, les étiquettes et le tour est joué (quand je n’oublie pas de mettre les étiquettes haha)

Le paillage.

les pousses percent le paillis



Je paille, même les plaques de culture et les pots, sur les planches au potager cela était très utile, en pot ou en plaque c’est pareil. Évidemment je ne paille pas avec du foin grossier, mais de petits morceaux de chanvre que je trouve en gros ballots (emballés de plastique sinon ce n’est pas marrant…. Je rêve d’un emballage en papier). Je l’achète au rayon animalerie, chez les chevaux ou pour les petits animaux type rongeur. Un gros ballot me sert pendant 3-4 ans.

Terreau
Le terreau… eh bien je n’ai toujours pas assez de terrain pour en faire moi-même… j’en achète donc, à mon grand damne… j’essaie de le prendre le meilleur possible tout en maugréant sur les prix pratiqués…. Sachant que certaines marques ont la fâcheuse habitude d’avoir des mouches de terreau ou autres habitants qui peuvent ruiner vos semis….
 J’ai hâte de pouvoir créer mon propre terreau pour remédier à ces problèmes.



Concernant la marche à suivre, cela n’a pas changé, toujours un peu d’eau, beaucoup de lumière et d’amour. Et vos plants seront splendides !







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